Les étudiants de l’École d’affaires publiques, dans le cadre de l’Incubateur de politiques publiques ont participé le 19 mai dernier à un atelier « Design Jam » organisé par Facebook. C’est la première fois qu’elle s’associe à un établissement d’enseignement supérieur pour proposer une matinée de réflexion sur les nouvelles manières d’aborder le Design Thinking et la protection de données au service de l’utilisateur.
Au cours de la cession, les différents intervenants Stephen Deadman (Global Deputy Chief Privacy Officer – Facebook), Dan Hayden (Data Analyst – Facebook) Matias Ferrero (designer – Fjordnet) et Olivier Desbiey (Chargé d’études prospectives – au sein du Laboratoire d’Innovation Numérique de la CNIL) ont tenté de démontrer qu’un problème pouvait produire une infinité de solutions.
Stephen Deadman a ainsi indiqué:
« Si les gens sont ouverts à l’innovation, ils souhaitent aussi maîtriser et contrôler les applications et services qu’ils utilisent. Ce contrôle passe par le design: c’est en en construisant des technologies intuitives qui ne demandent aucune formation particulière que se construit la confiance, la transparence et le contrôle par l’utilisateur de la façon dont fonctionnent les outils dont ils se servent. Les Design Jams rassemblent designers, entrepreneurs, régulateurs et experts pour faire émerger des solutions nouvelles et créatives pour plus de confiance, de transparence et de contrôle pour les utilisateurs ».
Les participants en ont fait eux-même l’expérience avec des Legos. Ayant pour consigne de construire un canard, ils ont pu constater à la fin de cet exercice que chaque construction était différente.
Les intervenants ont pu ainsi démontrer que l’expérience utilisateur se construisait autour de l’échange et du dialogue afin de respecter l’esprit du Design. Les étudiants ont organisé ensuite des focus groups afin d’identifier les attentes des utilisateurs sur la protection de leurs données.
La deuxième partie de la session était réservée aux travaux de groupe organisés autour des 5 étapes du design : l’empathie (se mettre à la place de l’utilisateur et de comprendre ses besoins), la définition (du problème à la source), l’idéation (générer plusieurs idées pour solutionner le problème) le prototype et le test (lancement du projet).
Pour Reine de Mereuil, étudiante à l’École d’affaires publiques, ce type de journée permet d’échanger sur les difficultés rencontrées dans la mise en oeuvre d’un projet et favorise la réflexion :
“Cela fait maintenant 3 mois que nous travaillons sur un prototype à incuber. Ce genre d’atelier, encadré par des experts de différents domaines, nous permet de prendre du recul sur nos projets et de stimuler notre créativité. Nous sommes capables d’identifier nos bonnes et mauvaises intuitions et d’avancer ainsi considérablement dans notre travail.”