Référence

Algan Yann, Chéron Arnaud, Hairault Jean-Olivier, Langot François. In: Annales d’Economie et de Statistique, INSEE-GENES, 2004, pp.105-130

Résumé

L’ambition de ce travail est d’évaluer quantitativement la capacité de l’épargne de précaution à couvrir le risque de chômage dans le cadre d’une économie caractérisée par des risques idiosyncratiques sur le marché du travail. Il apparaît que l’épargne de précaution permet de réduire considérablement le coût associé au risque de chômage. Elle offre ainsi un niveau d’assurance relativement comparable au système d’allocation-chômage existant. Cependant, ces résultats découlent de la comparaison d’état stationnaire. Il s’avère que le coût de la transition inhérent à l’accumulation d’une épargne de précaution est relativement conséquent. Ensuite, si l’épargne de précaution fournit une assurance efficace en moyenne, elle pénalise les chômeurs de longue durée et augmente ainsi les inégalités de position. Toutefois, elle tend à réduire les inégalités de perspectives, les agents en emploi devant se constituer une épargne de précaution en vue d’épisodes potentiels de chômage.